Agriculture et environnement en Languedoc-Roussillon |
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Préserver les messicoles ? Ces « mauvaises herbes » sont depuis toujours des compagnes de l'homme et des labours. Pourquoi les préserver ? Pour des raisons culturelles et paysagères . Ces plantes ont souvent inspiré des manifestations artistiques, en peinture et en littérature. Le bleuet, par exemple, est associé à une symbolique patriotique. Le grand public les associe à des terroirs vivants et à des paysages de qualité . Pour des raisons écologiques . Patrimoine menacé, elles contribuent à la biodiversité et à la richesse botanique du pays. |
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Recommandations Des espèces en forte régressionLes pratiques culturales intensives provoquent la régression des espèces messicoles. Le tri des graines, la simplification de l'assolement et l'usage des pesticides, des herbicides, des engrais chimiques ou organiques contribuent à leur raréfaction. Plus de trois cent espèces seraient menacées (comme l'Adonis d'été, la Nielle des blés, la Conringie, le Gaillet à trois cornes ou la Nigelle) et certaines ont déjà entièrement disparu de notre pays. L'agriculture peut participer à la conservation des messicolesLes plantes messicoles ont des liens étroits avec l'agriculture, même si leurs relations se font parfois sur le mode de la concurrence. Elles offrent l'exemple de plantes dépendantes du maintien de l'agriculture et notamment des pratiques favorables à l'environnement. En retour, les plantes messicoles offrent l'image d'une agriculture productrice de paysages colorés et de milieux diversifiés. Les pratiques peu intensives favorisent leur conservation : labours annuels, céréales d'hiver, semis clairs, usage raisonné des intrants. Ces pratiques peuvent ainsi freiner la régression dont souffrent ces espèces dans la majeure partie du pays. Pratiques favorables aux plantes messicoles
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Le Parc naturel régional du Lubéron est à l'origine d'un programme de conservation des espèces messicoles. Sur environ 300 hectares, 19 agriculteurs se sont engagés à respecter un cahier des charges précis moyennant l'attribution d'aides proportionnelles aux contraintes acceptées. Parc du Lubéron Le Parc National des Cévennes a également entrepris diverses actions de préservation de la flore messicole (tél : 04 66 49 53 00). Dans le Gard, les Jardins ethno-botaniques de la Gardie, à Rousson, présentent des céréales traditionnelles et les plantes messicoles associées. Fin juillet, une journée moisson est organisée (Rens : Les Jardins ethno-botaniques de la Gardie, Ancienne route de Pont-Aven. 30340 Rousson. Tél. 04 66 85 66 90). |
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En savoir plus Renseignements : Conservatoire des Espaces Naturels du Languedoc-Roussillon, 474 Allée Henri II de Montmorency. 34000 Montpellier. Tél : 04 67 29 99 71 ¦ Chambre Régionale d'Agriculture, Mas de Saporta, 34875 Lattes. Tél : 04 67 20 88 63. Sources : Aboucaya A et al. 2000 - Plan national d'action pour la conservation des plantes messicoles. Ministère de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement ¦ Aboucaya A., Perrachon N., Nicolas I. 2001 Les messicoles, un patrimoine en danger ¦ Bertrand J. 2001 - Agriculture et biodiversité, un partenariat à valoriser. Educagri éditions ¦ Collectif, Actes du colloque de Gap "Faut-il sauver les mauvaises herbes ? - 1993 ¦ Ministère de l'Environnement, BRG, CBNA Gap-Charence, AFCEV. Olivereau F. 1996 - Les plantes messicoles ¦ Le Courrier de l'Environnement 28 : 5-18 ¦ Lien : La Garance voyageuse Photos : Geyser ; Claudie Houssard (CEN-LR) |
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Reproduction autorisée sous réserve de mention de la source : Agriculture et environnement en Languedoc-Roussillon. Conservatoire des Espaces Naturels du L.R., Geyser, Chambres d'Agriculture du Languedoc-Roussillon et Fédération Régionale des Chasseurs. www.agrienvironnement.org. 2005. |